dimanche 3 octobre 2010

lecture #2

Quatrième de couverture :
"De l'été de mes douze ans, je garde les images les plus saisissantes et les plus tenaces de toute mon enfance, que le temps passant n'a pu chasser ni même estomper".
Ainsi s'ouvre le récit du jeune David Hayden. Cet été 1948, une jeune femme sioux porte de lourdes accusations à l'encontre de l'oncle du garçon, charismatique héros de guerre et médecin respecté. Le père de David, shérif d'une petite ville du Montana, doit alors affronter son frère aîné. Impuissant, David assistera au déchirement des deux frères et découvrira la difficulté d'avoir à choisir entre la loyauté à sa famille et la justice.
Montana 1948 raconte la perte des illusions de l'enfance et la découverte du monde adulte dans une écriture superbe digne des plus grands classiques américains."



"Montana 1948", Larry Watson que j'avais vu sur plusieurs blogs avec de bonnes critiques, on avançait même le titre de "roman culte"...

C'est l'histoire de David qui, devenu adulte, revient sur les jours qui ont vu basculer sa vie tranquille de jeune ado dans le Middle West.

Le bouleversement fait suite au décès de Marie Little Soldier, une jeune femme sioux chargée de veiller sur lui et dont il est secrètement amoureux. Cette mort, loin d’être accidentelle, met à jour un secret de famille qui va faire voler la quiétude affichée des siens.
David va découvrir avec effroi le secret de son oncle adulé : le mal qu'il fait aux Indiennes de la ville qu’il est censé soigner. Il assiste impuissant au combat qui oppose l’éthique et la droiture d'esprit de ses parents à l'impartialité de ces grands-parents qui souhaitent étouffer l’affaire.
Eternel dilemme entre loyauté envers la famille ou justice objective.

Le livre est court, simple et efficace, dénué de tout pathos. On assiste à la désillusion de David face à la perversion de son oncle, au cas de conscience qui se pose à son père, au caractère entier de sa mère et le racisme sous-jacent de son grand-père.

Watson décrit un lieu, une époque, un climat social en faisant de David un témoin bien malgré lui d’un drame familial dont il ne connait pas l’issue. Son unique certitude est que rien ne sera plus comme avant.

C’est un conte qui m'a rappelé celui de Salinger, ce moment ténu où l’ado devient homme, métamorphose réalisée dans la solitude new yorkaise pour Holden et dans le grand ouest pour David. Comme « l’attrape-cœurs » il m’a un peu laissé sur ma faim.

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