Une semaine entre mer et montagnes dans la contrée d'adoption d'Emma, entre Algarve et Alentejo. Une semaine ensoleillée qui nous a requinqué et que nous avons tellement appréciée...
et on en a profité jusqu'au dernier jour, même si ce jour là il pleuvait !
La maman des poux, très nostalgique, avait choisi "Danse avec les loups"... Des histoires d'Indiens, de Grandes Plaines et de Tatanka,... le tout avant que Kevin Costner passe du côté obscur de la force.
La projection se passait dans la joie et la bonne humeur, jusqu'à ce que les Indiens nous expliquent un tas de choses, pour lesquelles les sous-titres n'apparaissaient pas. Dans un premier temps on a pris notre mine "pas-depanique-c'est-normal" on a simulé la compréhension de la langue crow ou sioux en expliquant quasi mot pour mot ce qui se disait devant des poux éberlués. Et au bout d'un moment, plus possible de faire illusion... Les Indiens intervenaient tous à la fois, plus possible de "traduire"... "Mais pourquoi n'y a-t-il pas de sous-titred ???" s'est-on étonné 5 mns après les poux. Là le papa des poux est arrivé avec la grande explication, les sous-titres bug sur le DVD (dixit les forums internet). Ah ben bravo, à notre époque, ça fonctionnait quand même mieux... (la maman des poux carrément nostalgique)
Bon ça faisait quand même une demi-heure qu'on regardait, donc pas de changement de programmes, mais un aller-simple au lit, tous bien dépités. 'y a quand même eu un loup et un scalp' ce qui sauvait l'affaire pour les poux. On ré-essaiera avec la version "DVD bourré" comme dirait pou2 (comprendre DVD Blue Ray of course).
Le vendredi suivant, Jet Li et "il était une fois en Chine". Contexte historique difficile à planter pour les poux, mais les scènes de kungfu et les mini scènes à l'eau-de-rose ont suffi faire oublier toutes ces questions de colonisation.
La maman des poux n'y a pas résisté (mais elle a tjrs préféré Chow Yun Fat à Jet Li)et est partie se coucher avant la fin, KO même avec l'aide du tricot-qui-tient-normalement-éveillée. Pour les poux le verdict :
pou1 : "j'ai adoré les mouvements de Kung-Fu et les temples! et aussi la musique"
pou2 : "j'ai trouvé que c'était sympa. J'aimais bien les bagarres c'était parfois rigolo et d'autres fois avec du sang. Maître Han apprenait le kung Fu aux autres pour se défendre. Ses copains étaient marra.nts : Pied de porc (le gros) et celui qui bégayait"... "sauf en anglais" précision de pou1
... grâce à Yannick Noah, les poux ont découvert Angela et ils ont voulu savoir qui elle était.
Alors je leur ai parlé d'Angela Davis, cette native de l'Alabama qui a défendu les droits de l'Homme, les travailleurs, réclamé l'égalité entre les Noirs et Blancs, les hommes et les femmes.
Angela est communiste, femme et noire. Aux USA dans les années 60/70, ça ne devait pas être facile. Cette ancienne membre des Black Panthers a été accusée en 1970 d'avoir aidé à une prise d'otage visant à libérer George Jackson (condamné à la prison à vie pour un petit larcin), elle a été recherchée dans tous les Etats-Unis.
En cavale pendant des mois, elle sera rattrapée en 1970 et condamnée à mort. Pendant qu'elle se cachait, les façades des maisons se couvraient de pancartes, indiquant "Angela, notre soeur, tu es la bienvenue dans cette maison"... d'où le refrain de Noah ;-)
Devant la pression internationale Angela sera acquittée en 1972. Elle n'a pas cessé pour autant de militer : pour la paix au VietNam, contre le système carcéral américain (tenu par des sociétés privées), ... Si elle n'enseigne plus la philosophie à l'université de Californie, elle parcourt les campus pour défendre ses positions.
Les poux sont surpris de voir qu'Angela est désormais une mamie mais bien vivante.
# ma bague de fiançailles venue d'Anvers que je porte depuis l'âge de 18 ans, la montre de mes rêves (la catlwalk de B&M) offerte par le papa des poux il y a près de 10 ans, le tout à la même main, tous les jours # mon sac baluchon Muji, la forme de sac que je préfère # mes vieilles chemises de nuit chinées sur les marchés cévenols au Secours Catholique avec les draps en lin, le tout pour une bouchée de pain # les Birk' que j'aime sous toutes leurs formes à toutes les saisons#
avant, on avait un mur de salon réglisse tout vide, bah les enfants et les parents des poux n'aimaient pas (mais le papa des poux ne faisait pas non plus des efforts surhumains pour nous faire une jolie illus')
... alors comme pour les Ashley G. la maman des poux a forcé le destin et trouvé les belles illus' de Perdita Corleone et là ni une, ni deux tout le monde a retrouvé son sourire...
...faut dire elles sont magnifiques (même si elles ne sont pas très droites). Elles étaient faites pour ce mur réglisse, à qui rien allait. Et maintenant tout va tellement mieux ;-)
Trouvées sur le site de l'affiche moderne, qui livre super bien emballé et super rapido.
"De l'été de mes douze ans, je garde les images les plus saisissantes et les plus tenaces de toute mon enfance, que le temps passant n'a pu chasser ni même estomper".
Ainsi s'ouvre le récit du jeune David Hayden. Cet été 1948, une jeune femme sioux porte de lourdes accusations à l'encontre de l'oncle du garçon, charismatique héros de guerre et médecin respecté. Le père de David, shérif d'une petite ville du Montana, doit alors affronter son frère aîné. Impuissant, David assistera au déchirement des deux frères et découvrira la difficulté d'avoir à choisir entre la loyauté à sa famille et la justice.
Montana 1948 raconte la perte des illusions de l'enfance et la découverte du monde adulte dans une écriture superbe digne des plus grands classiques américains."
"Montana 1948", Larry Watson que j'avais vu sur plusieurs blogs avec de bonnes critiques, on avançait même le titre de "roman culte"... C'est l'histoire de David qui, devenu adulte, revient sur les jours qui ont vu basculer sa vie tranquille de jeune ado dans le Middle West.
Le bouleversement fait suite au décès de Marie Little Soldier, une jeune femme sioux chargée de veiller sur lui et dont il est secrètement amoureux. Cette mort, loin d’être accidentelle, met à jour un secret de famille qui va faire voler la quiétude affichée des siens.
David va découvrir avec effroi le secret de son oncle adulé : le mal qu'il fait aux Indiennes de la ville qu’il est censé soigner. Il assiste impuissant au combat qui oppose l’éthique et la droiture d'esprit de ses parents à l'impartialité de ces grands-parents qui souhaitent étouffer l’affaire.
Eternel dilemme entre loyauté envers la famille ou justice objective.
Le livre est court, simple et efficace, dénué de tout pathos. On assiste à la désillusion de David face à la perversion de son oncle, au cas de conscience qui se pose à son père, au caractère entier de sa mère et le racisme sous-jacent de son grand-père.
Watson décrit un lieu, une époque, un climat social en faisant de David un témoin bien malgré lui d’un drame familial dont il ne connait pas l’issue. Son unique certitude est que rien ne sera plus comme avant.
C’est un conte qui m'a rappelé celui de Salinger, ce moment ténu où l’ado devient homme, métamorphose réalisée dans la solitude new yorkaise pour Holden et dans le grand ouest pour David. Comme « l’attrape-cœurs » il m’a un peu laissé sur ma faim.
cette fois-ci c'était ET, que nous n'avions pu revu le papa des poux et moi depuis notre enfance, la première fois au cinéma (à 5 et 7 ans, à peu près l'âge des poux).
Et bien on l'a re-découvert, c'était vraiment très sympa, pas trop mièvre, plein d'humour, ça n'a pas trop vieilli dans les questionnements, les sentiments.
pou1 : "j'ai adoré ! J'ai beaucoup aimé quand tout le monde pensait qu'il était mort, mais qu'il commence à dire à Elliot "Téléphone Maison, ET téléphone maison" c'était triste mais ensuite c'était drôle. J'aimais bien comment la petite fille l'avait déguisée en fille.
Je suis content qu'il soit re-parti avec ses copains à la fin même si Elliot s'est bien occupé de lui"
pou2: "au début il me faisait un peu peur, quand il était caché dans le garage. J'ai bien aimé quand Elliot a découvert ET et qu'ils se sont mis à crier tous les deux car ils avaient peur l'un de l'autre.J'ai aussi aimé quand ils ont se sont mesurés devant la glace et que ET a allongé son long cou et alors il était plus grand qu'Elliot.
J'ai aimé quand Elliot a vu que la plante allait mieux et que ET n'était pas mort et ensuite ET n'arrêtait plus de parler et Elliot devait lui fermer la bulle pour qu'il se taise.
C'est bien qu'il soit re-parti car il avait envie de revoir sa famille."